Gabon / Inadéquation formation – emploi : Le cas d’Olam pour les postes à pourvoir

Libreville, Mardi 16 Avril 2019 (Infos Gabon) – La formation des jeunes est une préoccupation majeure pour les gouvernants ainsi que l’ensemble des partenaires internationaux dont l’offre en matière de financement vise essentiellement l’adéquation de l’emploi local et la formation correspondante.
A peine rendu public, le dernier rapport de la Banque mondiale en la matière est inquiétant. Ce sont des financements à hauteur des milliards et dont les résultants sont loin de satisfaire le gouvernement. Pour s’en convaincre, le taux de redoublement dépasse la moyenne acceptable, la formation n’est pas en mesure de répondre aux incessants besoins du marché du travail.
Un constat de toutes les détestations. Le pays qui possède le taux élevé d’alphabétisation dans la sous-région d’Afrique ne peut se satisfaire de ce tableau de chasse devenu inutile.
De ce fait accablant, la Banque mondiale s’inquiète de ces efforts qui ne cadrent pas avec les objectifs réels, faute de postes à pourvoir dans les secteurs clés de la vie professionnelle par les apprenants qui connaissent la déperdition scolaire et le redoublement.
Olam Gabon se trouve dans cette situation : l’inadéquation entre l’offre de formation et les emplois constitue un déséquilibre économique sur le rendement et le développement du pays. Pour sa croissance par exemple, Olam Gabon a estimé sur la période de 2012 – 2016 et a proposé 2000 emplois aux diplômés qualifiés de l’enseignement supérieur en vain ! Comment créer la croissance dans une telle situation, particulièrement dans les secteurs de l’agro-industriel, de la maintenance industrielle et de la logistique.
Devant cette absence de main d’oeuvre locale qualifiée, la direction d’Olam Gabon était contrainte de saisir le gouvernement afin de recourir à la main d’oeuvre étrangère pour faire fonctionner ses services. En conséquence, le pays qui consacre des centaines de milliards à la formation est devenu un parent pauvre en matière de profil exigé par les sociétés.
D’où la promotion des sciences et techniques pour se voir octroyer une bourse à 27 ans. Pendant ce temps, les diplômés des facultés de sciences humaines ne trouvent plus le marché du travail à leur convenance.
FIN/INFOSGABON/PM/2019
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