Gabon : L’égo démesuré des dirigeants de l’ex UN
Libreville, 15 janvier 2013 (Infos Gabon) – L’hebdomadaire gabonais « Echos du nord » dans sa parution du 14 janvier 2013 titre à sa une « Union Nationale : à quoi joue l’Ambassadeur des USA » ; ce titre qui frôle la discourtoisie en parlant ainsi du représentant d’une chancellerie étrangère, qui plus est de la première puissance mondiale vise certainement à traduire le mécontentement des meneurs de l‘ex UN à l’égard des déclarations de l’Ambassadeur des Etats-Unis au Gabon.
Zacharie Myboto, dans une interview accordée à Echos du Nord, reproche ainsi à Eric BenJaminson de leur avoir suggéré de « considérer les efforts qui ont été faits par le gouvernement, de changer de nom ou autre et renter dans la politique ». Car, dit-il ce diplomate ignorerait que la loi sur les partis politique interdit aux dirigeants d’un parti politique dissout « d’exercer » des fonctions de responsabilité au sein d’un autre parti pendant cinq ans à compter de la date de dissolution.
Cela signifierait pour M. Myboto, que les dirigeants de l’ex Union Nationale ne peuvent créer de partis politique pendant cinq ans, que cette disposition ferait des dirigeants de l’ex UN des gens bannis politiquement, et c’est inacceptable.
Soit M. Myboto fait une idée fixe sur l’ex UN, soit il ne veut plus faire la politique dans un autre parti, soit il a un égo démesuré au point qu’il ne peut faire la politique que lorsqu’il crée un parti politique ou lorsqu’il en est un dirigeant ! Et voila à cause de cet égo démesuré, ce vieux baroudeur de la politique gabonaise ne peut envisager d’être simple militant d’un autre parti, comme si un militant ne peut faire valoir ses idées dans un parti politique ; et même il ne semble pas certain qu’il existe de règle interdisant à un simple militant d’être investi par un parti pour un scrutin.
L’Ambassadeur des Etat-Unis a donc raison de penser que des efforts ont été faits par le Gouvernement pour changer de nom et rentrer dans la politique. Autrement dit la loi et le Gouvernement laisseraient aux membres de l’ex UN la possibilité d’être des militants dans d’autres partis politique. Le tolérer pourrait été vu comme des efforts du Gouvernement.
Ainsi la disposition mentionnée par M. Myboto l’inviterait simplement à plus d’humilité qu’à l’entêtement pour une réhabilitation de l’ex UN qui serait une violation et un mépris de l’Etat de droit et de la souveraineté nationale exercée indirectement par les institutions constitutionnelles, à savoir le Gouvernement et le Conseil d’Etat qui ont amplement justifié de la gravité des motifs qui les ont amenés à leurs décisions de dissoudre l’Union Nationale. Et les recours que M. Myboto affirme avoir initié auprès du Conseil d’Etat seraient restés sans suite, au point qu’ils se sont rapproché des Ambassades, bref, par désespoir de cause, ils ont opté pour un lobbying diplomatique afin de tordre l’Etat de droit constitutionnel au seul motif des ambitions politiciennes et personnelles d’un groupe.
Rappelons que Zacharie Myboto est le Président de l’ex Union nationale, un parti politique gabonais, créée en février 2010 par l’union de trois partis et dissous le 26 janvier 2011 par le Ministre de l’Intérieur pour avoir « violé gravement la Constitution » avec des personnalités comme Raphaël Bandega Lendoye, André Mba Obame, Jean Eyeghé Ndong, Casimir Oyé Mba…
FIN/INFOSGABON/CE/2013
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