Libreville, Lundi 10 Décembre 2018 (Infos Gabon) – Le président de l’Union pour la nouvelle République donne quelques recommandations pour sortir du débat oiseux sur la vacance définitive de la présidence de la République.

Resté jusque-là réservé sur le débat relatif à la vacance ou non au sommet de l’Etat depuis que le malaise d’Ali Bongo Ondimba est survenu le 24 octobre dernier, Louis Gaston Mayila est sorti de son silence pour apporter son point de vue sur la question. Au cours d’une conférence de presse donnée jeudi dernier à Libreville, le leader de l’Union pour la nouvelle République (UPNR) a salué d’entrée de jeu la décision de la Cour constitutionnelle du 14 novembre donnant autorisation au vice-président, Pierre Claver Maganga Moussavou de convoquer un Conseil des ministres.

Pour l’orateur, cette décision est une «solution politique» pertinente qui devrait amener à revoir plus globalement le fonctionnement des institutions du Gabon.

A la différence de nombre de ses camarades de l’opposition, il invite plutôt à débattre de la révision constitutionnelle. «Il y a des solutions juridiques. Est-ce qu’elles existent en l’état des choses ? Je dis non. Il y a des solutions politiques. Est-ce qu’elles existent aujourd’hui ? Je dis oui. La modification de la Constitution est un début de solution politique, il faut donc qu’on en parle», a-t-il souligné.

Contrairement à ceux qui invoquent l’idée d’une vacance définitive du pouvoir, Louis Gaston Mayila invite plutôt la classe politique gabonaise à discuter des modalités de la vacance temporaire. «Pour qu’on s’en sorte, il faut que nous nous mobilisions tous ensemble. C’est pour cela que j’ai écrit à tous les chefs de partis, pour qu’on se retrouve et qu’on débatte de ce que deviendra le pays. On s’achemine vers une solution politique. Mais il faut que tout le monde y participe», a poursuivi  le président de l’UPNR.

Pour ce dernier, il faut déjà songer au renouvellement de la classe politique. «Il faut du sang neuf», plaide-t-il. «Cela revient à un changement de paradigme. M. Mayila plaide en réalité pour une gouvernance d’union nationale. Reste à voir quelle forme cela pourrait prendre», lance un politologue gabonais.

FIN/INFOSGABON/PM/2018

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