Revue de presse

Gabon / Médias : La Revue de la presse gabonaise de la semaine du 15 au 21 juin 2020

Libreville, Lundi 22 Juin 2020 (Infos Gabon) – Après l’onde de choc suscitée par la disparition des personnalités politiques, l’actualité a été marquée par la gestion de la crise sanitaire, la problématique de la reprise des cours, la loi de Finances rectificative et la taxe à 2% sur les retraits bancaires.

Politique

Le quotidien pro gouvernemental  « L’Union », dans sa livraison du 20 juin 2020 nous apprend à la page 7 en titrant : « Ni absolution, ni rémission rien que la punition ». En effet, le chaos qui a pour nom : assassinats programmés. Des activistes qui auraient publié sur la toile le récit d’un attentat auquel ils auraient échappé. Ils font ressortir la racine identitaire. Ailleurs, ils auraient vu leurs comptes bloqués. Est-ce un prélude à un changement de paradigmes ? La consoeur précise : « Cela n’est point une entorse aux principes démocratiques du Gabon. Au contraire, il s’agirait là, d’une action salutaire et hautement patriotique.»

« L’Union » du 18 juin 2020 titrait à la page 7 « Code pénal : Julien Nkoghe Bekale devant les députés ». Certes, il est allé défendre le projet de modification de la loi n°042/01 du 5 juillet 2019 portant Code pénal de la République gabonaise. Laquelle abroge la loi de 1963 en matière de bonne gouvernance où l’application pose problème. Est-ce que cela va doter le Gabon d’un fichier d’état-civil centralisé à partir de la collecte de données biométriques et numérisées ?

A la page 8 : « Aménagement du territoire : les dossiers sur la table du ministre ». En effet, le ministre de la Décentralisation, de la Cohésion et du Développement des territoires, Mathias Otounga Ossibadjouo a échangé mardi dernier avec, l’adjoint au maire de la commune d’Akanda, Yvon Rombogouera. L’entretien a tourné autour du réaménagement de la zone dite Sablière II et faire le point sur des avancées sur la réforme de la décentralisation. La Banque mondiale a offert une assistance technique et financière.

« La Concorde » du 19 juin à la page 3 abonde dans le même sens en s’interrogeant : « La décentralisation enfin réellement effective ? » Mathias Otounga Ossibadjouo aurait-il réussi là où nombreux de ses collègues ont échoué ? Tout le mérite revient au conseil des ministres qui a adopté le transfert de certaines compétences aux collectivités locales.

« L’Union » du 15 juin, à la page 7 nous apprend qu’il y aurait au niveau de la Sécurité pénitentiaire un statut particulier des personnels du corps. « Vers l’harmonisation de l’âge de départ à la retraite ». En effet, la commission des lois et des Affaires administratives, chargée des droits de l’Homme du Sénat, a auditionné la ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Erlyne Antonela Ndembet-Damas. Les sénateurs ont constaté le départ justifié pour des raisons médicales et surtout que l’article 93 est sans ambages : 50 ans pour les agents de 1ère classe ; 55 ans pour les sous-officiers supérieurs ; 57 ans pour les officiers subalternes jusqu’à 65 ans pour le Général d’armée ou de Corps d’armée et les inspecteurs hors grade.

« La Nation », un bimensuel, dans sa livraison numéro 336, à la page 5 se projette en titrant : « Gabon 2023 : la présidentielle à venir à rude épreuve ». D’emblée, la conoeur souligne : « En politique, le silence n’est pas toujours un signe de faiblesse. Et c’est le moins que l’on puisse dire en observant celui affiché par l’opposition et les acteurs frustrés du pouvoir qui ont épousé la philosophie de Napoléon Bonaparte soutenant «  qu’il ne faut jamais interrompre un ennemi qui est en train de faire une erreur ». Et nous y sommes. Alexandre Barro Chambrier, Guy Nzouba Ndama, Ali Bongo va-t-il se représenter ? Il gagnerait à poursuivre le nettoyage à sec de son entourage.

« Nku’u le messager », hebdomadaire proche de l’opposition, du 15 juin nous apprend sur son rétroviseur : « 2016 : attention au grand déballage ! », à sa Une et à la page 3. Certes, il est bon de rafraîchir les mémoires. 2016 a été l’année de moult tractations, négociations et accords au sein du paysage politique gabonais. Jean Ping, candidat désigné comme consensuel. Il a été accusé d’être un homme pressé. Mais Ndemezo’o Obiang, principal propagateur de la thèse d’un non-fang à l’élection de 2016 a fait une concession, de même que Chambrier. Le retour d’ascenseur n’était plus envisageable pour un des leurs, et le pacte du Stade d’Akouakam fut rompu par Jean Ping.

Le même hebdomadaire revient à la page 2 avec un titre qui enfonce sans état d’âme en titrant : « Le décès d’Emmanuel Issoze Ngondet : un caillou dans la chaussure de certains hommes politiques ». Certes, il s’agit de ceux qui peuvent en vouloir à l’ex-premier ministre alors que les intentions et  autres pour lesquels sa mort ne viendrait pas de loin, ils lorgnent du côté du bord de l’Ivindo. Le confrère constate que cela relève de la pure spéculation.

«  L’Aube », proche de l’opposition, du 15 juin, à sa Une et à la page 4 revient sur le décès de l’ancien Premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet en titrant : «  Paradoxe d’une génération ». Certes, sa mort a suscité l’émoi dans le pays et même au-delà. Les hommages pleuvent de partout. Mais l’Etat a-t-il  tout fait pour sauver son ancien Premier ministre ?

« Gabon d’abord », proche de l’opposition, le numéro 280 de la semaine, à la page 4  titrait : « Décès de l’ancien ministre : Ouverture du bal des hypocrites ». Parce qu’il faut se voir et dire que tel a rendu un hommage particulier et appuyé à l’endroit d’Issoze Ngondet, l’hypocrisie a vraiment la peau dure dans ce pays. A côté d’un petit groupe des personnes sincères, le reste, ils jouent dans le registre des larmes de crocodile.

« Nku’u le messager » de la semaine écoulée, à  la page 8, un débat : « Moments difficiles : solutions adaptées et appropriées, il faut un sursaut républicain ». En tout cas si c’est dans les moments difficiles vécus par un peuple que l’on reconnaît les patriotes, dans certaines circonstances historiques, un pacte républicain peut-il être scellé entre forces vives de la Nation ? Secouer l’arbre pour que le fruit déjà mûr tombe. C’est cela le sursaut. On sait que tout cela n’a rien donné. Le journal appelle à changer de stratégie, alors que le Dialogue politique d’Angondjé a acté des réformes, le Gabon a besoin aujourd’hui d’une «  paix des braves ».

Coronavirus

Le Gabon résiste mieux à la pandémie de covid-19. Cela n’a pas échappé à la Une des journaux :

« L’Union » du 20 juin a réservé deux pages, 4 et 5, en titrant : « Makokou : les cas positifs en augmentation ». En effet, le port du masque reste encore une utopie. Voilà que 3 cas rendus publics douchent les efforts de multiplication des stratégies. Makokou compte désormais six cas. Le ministre d’Etat Alain-Claude Bilie By Nze a offert 2000 bavettes et 175 bidons de gel hydroalcooliques.

A la page 5 « Rapatriement des Gabonais de l’étranger : la troisième vague de Paris » C’est par le vol Air France que 85 passagers en provenance de la France, de la Belgique, d’Allemagne, de Suède, du Brésil et des Etats-Unis ont atterri vendredi en fin d’après-midi.

Les parutions du quotidien « L’Union » du 19, 18, 17 et 15 juin illustrent une situation que ces manchettes passent en revue, à savoir, qu’il y aurait près de 25 000 Gabonais déjà testés de dépistage, soit 1% de la population alors que certains compatriotes continuent à faire le déni de la maladie, et même parmi ceux testés positifs. Or, la Confédération patronale gabonaise (CPG) et le gouvernement sont favorables à des dépistages massifs dans le secteur privé. Le Groupe Bolloré Transport & logistics Gabon et Owendo Container Terminal ont remis des kits de lavages de mains pour la commune.

L’édition du 18 juin nous apprend que la Chine et l’Afrique main dans la main affrontent solidairement la pandémie et ses effets. Alors que la course au vaccin est véritablement ouverte, l’OMS va mettre à jour ses recommandations pour inclure la dexaméthasone dans le traitement du coronavirus. Pour certains, il faut attendre la saison sèche qui commence, le pessimisme va l’emporter sur le déclin de la maladie qui éloignerait de l’hécatombe. Avec plus de 4.000 cas de contamination, le respect des gestes barrières. Qu’en est-il dans les taxis et clandos ?

L’édition du 17 juin revient sur les 4033 cas positifs, chiffre loin de refléter la tendance à la baisse, alimentant les pires inquiétudes parmi une population rétive aux gestes de prévention. Le virus est toujours virulent. De la contamination communautaire à la transmission familiale.

A la page 4, « Jessye Ella Ekogha : de la nécessité de témoigner ». En effet, le porte-parole de la présidence de la République a, par son geste, le mérite d’encourager les populations à plus de mesures barrières et à être prêt à dire la vérité sur son état de santé au lieu que des fake-news s’en mêlent le pinceau. Un exemple d’invitation à se faire dépister. On peut être un porteur sain sans le savoir.

L’autre son de cloche des journaux proches de l’opposition vient de :

L’hebdomadaire « Le Temps » dans son édition du 18 juin, à sa Une et à la page 5 titrait sans ménagements : « Covid-19 : le sniper, à qui le tour ? »  A fortiori les décès des personnalités connues ont sorti l’opinion de la torpeur dubitative dans laquelle l’avait plongée l’anonymat des chiffres égrenés chaque soir par le Copil. « Ces décès font de nous des endeuillés inconsolables, pour qui il n’y a pas de mort naturelle. Les morts sont toutes criminelles.»

« La Lowé », hebdomadaire indépendant du 15 juin 2020 titrait à sa Une et à la page 2 : « Fracture sociale : face aux ministres déboussolés, la pandémie gagne la population ». Certes, on peut s’attendre à une justification dans toutes les unités sanitaires, la seule maladie suspecte aux yeux des médecins et infirmiers n’est autre que la covid-19. Le gouvernement qui a montré quelques signes d’espoir est retombé dans sa léthargie. Déboussolé comme un bateau ivre, le gouvernement et ses membres ne savent plus quoi dire aux Gabonais. Son bras armé de lutte contre le covid-19 est devenu l’ombre de lui-même.

« Matin Equatorial » dans sa livraison du 17 juin, à sa Une et à la page 7 titrait : « Les signes d’essoufflement ». A un peu plus de trois mois après le premier cas positif covid-19 au Gabon, couvre-feu, autres mesures de lutte contre la propagation de la pandémie, les signes d’essoufflement se font sentir aussi bien au niveau des pouvoirs publics qu’au sein d’une population confinée et qui manque de conditions de vie décente.

« Gabon Matin » du 15 juin, à sa Une et  aux  pages 5, 6, 9 et 10 titrait : « Gare à la monotonie ».C’est en énumérant routine, lassitude, impatience, agacement que l’hebdomadaire précise que nombreux sont les Gabonais qui espèrent des changements dans la gestion de cette crise sanitaire, il y en a qui attendent beaucoup de la part du gouvernement sur sa stratégie économique. Un coup de pouce aux petits commerces, de l’accompagnement pour un retour à la normale, des recommandations pertinentes, des stratégies attendues pour valider l’année académique.

« Gabon d’abord »  sous le numéro 280,à sa Une et à la page 2 titrait sans  détours : « Tentative de riposte du gouvernement contre le coronavirus, il a lamentablement échoué ».Le confrère, en effet, souligne une communication quelconque, et un sens aigu de la démagogie. Le Copil a réussi à créer de la peur chez les Gabonais au lieu de les rassurer. Avec ses experts en infectiologie, en virologie, et tutti quanti, etc., ce comité a prouvé à la face du monde que le gouvernement nage à contre-courant.

Vie des partis

Trois journaux pour passer en revue les activités au sein de ces formations politiques :

« L’Union » du 17 juin 2020, à la page 5 titrait : ‘’A qui la faute ? ‘’. En effet, les limites dans la stratégie de lutte et de riposte contre l’épidémie à coronavirus a vu la courbe exponentielle des cas se justifier par l’incivisme des populations. Ce que ne croit pas le Rassemblement pour la Patrie et la Modernité (RPM, opposition) d’Alexandre Barro Chambrier qui s’étonne de la position du ministère de l’Intérieur qui semble rejeter sur la population les insuffisances du pouvoir. Il attribue la faute au gouvernement qui est dépassé par l’actuelle crise sanitaire. Des mesures incohérentes : on confine et on déconfine sans bilan. Pour cela le gouvernement n’est pas exempt de tout reproche, autant réajuster la stratégie, car il y va de l’intérêt général.

« L’Union » du 16 juin 2020, à la page 7 nous apprend ce qui se passe dans le Parti Démocratique Gabonais (PDG, au pouvoir). « Le PDG condamne l’acte de destruction de son siège d’Oyem ». En effet, l’un des porte-parole, à la faveur d’un point-presse, au siège du parti, sis à Louis, s’insurge contre l’acte de vandalisme et destruction de son siège d’Oyem. Ce sont des individus non encore identifiés qui ont, dans la nuit du 11 au 12 juin 2020 qui se sont introduits, par effraction dans l’édifice. Ils y ont mis le feu, saccagé la bâtisse et détruit le mobilier en y laissant deux messages haineux pour des raisons non encore élucidées.

« La Loupe » du 17 juin 2020, à la page 5 donne un aperçu contrasté de meurtres et actes de vandalisme au Grand Nord en titrant : « De quoi Oyem est-elle l’épicentre ? ». En effet, la mort d’un policier et celle d’un civil, l’incendie du stade d’Engong et le saccage du siège du PDG en disent long.

Si la cellule du Grand Nord a revendiqué l’incendie du stade : « On ne mange pas vos stades », le conflit entre un homme et sa compagne se soldant par deux pertes en vie humaine dont l’agresseur. Un calibre 12 pour régler une affaire de cœur. La construction de ce stade avait été contestée par la société civile ouvrant un boulevard à ce genre de postures

« Matin Equatorial », à la page 3 titrait : « Vandalisme au siège du PDG à Oyem ». En effet, Nkoumékeigne (Oyem) ne connaît pas de rayonnement à cause des actes de vandalisme. Jo Dioumy Moubassango, conseiller et porte-parole du PDG parle « d’acte odieux et criminel ». Que force revienne à la loi.

Social

« L’Union », dans son édition du 20 juin 2020, à la page 5, titrait : « Rapatriement des Gabonais de l’étranger : la troisième vague de Paris. Certes, certains  Gabonais ont raté le vol du 24 mai dernier organisé par le ministère des Affaires étrangères, mais ceux bloqués à l’étranger ont regagné Libreville. C’est l’essentiel de la principale information par vol Air France de cette 3è vague qui est arrivée avec 83 compatriotes.

« L’Union » du 19, 18, 17, 16 et 15 juin 2020 traitent de la thématique de l’éducation.

D’abord, ce titre : « Ecole : course contre la montre ». En effet, le calendrier pour boucler l’année n’a pas été dévoilé, les impératifs de reprise et besoin absolu de sécurité semblent une voie étroite.

Ensuite, « Retour à l’école : le dernier mot revient au covid-19 ». Certes, la reprise des cours ne sera pas immédiate, pour les syndicats elle est sous conditions. La nécessité de garantir la sécurité sanitaire. La « Journée de l’enfant africain ; « l’ONG Omanda plaide pour les enfants des peuples de la forêt » .Voilà une ONG qui milite pour la promotion et la valorisation des ethnies minoritaires, mais surtout rappeler au gouvernement les conditions de scolarisation de ces enfants des peuples de la forêt, notamment des Pygmées.

Enfin, « UOB : à l’heure de l’enseignement à distance ». C’est dire, en effet que la solution numérique pourrait favoriser la bonne reprise des activités pédagogiques dans l’enseignement supérieur. Contexte sanitaire oblige, une stratégie d’évaluation au terme des cours qui sont proposés comme une révolution. Mais, il y a « la promotion Michel Essonghe prête à servir ». En effet, l’école des officiers de la gendarmerie nationale a livré, vendredi dernier, sa 17è promotion des élèves officiers baptisée Michel Essonghe. Il y a de quoi rester digne de ces 66 officiers dont 63 gabonais et 3 guinéens.

L’autre appréciation vient du côté des journaux proches de l’opposition :

« La Concorde » du 19 juin 2020, à sa Une et à la page 3 titrait : « Imminente reprise des cours dans les lycées et les universités ? » En effet, les membres du gouvernement ont planché sur le Turn-over et les cours en ligne. Il reste à savoir si ces résolutions auront l’assentiment des professionnels de l’éducation.

« FD » du 19 juin 2020, à sa Une et à la page 3 titrait : « Education nationale, L’école ne reprendra pas ». La question, en effet, est de taille : « Vers la non-reprise des cours et des examens bâclés ? » Un flou artistique que le dernier conseil des ministres a confirmé pour n’avoir pas fait allusion au sujet.

« Gabon d’abord » numéro 281, à la page 3 nous apprend ce que devient le syndicat en titrant : « La Conasysed aux oubliettes du gouvernement ». Certes, les organisations syndicales n’oublient pas de rappeler au gouvernement certains de leurs  desideratas qui ont fait l’objet de leur colère. La Coordination nationale des syndicats du secteur de l’éducation (Conasysed) a rappelé au gouvernement son insensibilité face à des dossiers posés sur sa table. Mais le Turn-over et l’école à distance ont été refusés par le syndicat.

« La Loupe » du 17 juin 2020, à la page 7 titrait : « Plus de dix ans sans salaire ni présalaire, les éducateurs de l’enseignement privé protestant en colère ». Alors que ceux de la promotion 2019 de l’Ecole normale Supérieure (ENS) commencent à percevoir leur bon de caisse, les éducateurs du secteur privé protestant sont plongés dans la précarité et le désespoir. Pourquoi ce silence cynique des responsables du ministère de l’Education nationale ?

« L’Aube » du 15 juin 2020, à la page 5 titrait : « Enseignement supérieur et Education nationale : On s’approche de l’année blanche ». Si l’Education nationale peut sauver son année avec deux trimestres déjà bouclés, ce n’est pas le cas de l’Enseignement supérieur, dont le premier semestre n’a pas eu un début de commencement dans certains établissements. Ils naviguent dans les eaux troubles. Le Snec veut l’apurement de vacations ! A qui la faute ?

Economie

« L’Union » du 15 juin, à sa Une et aux pages 2, 3 et 8 titrait : « Budget au régime minceur ». C’est, en effet, le très fort impact sur l’économie de la pandémie de covid-19 et la chute vertigineuse des cours des matières premières n’ont guère laissé de choix à l’exécutif. Lequel a dû donc adopter en conseil des ministres un projet de Loi de Finances rectificative amputé de 283,6 milliards de francs. Priorité au renforcement du système sanitaire et de protection sociale que sur le soutien aux activités productives.

« Matin Equatorial » revient sur la Loi de Finances qui met l’accent sur le renforcement du système de santé, notamment « le tour de vis du covid-19 », pour une loi aux relents de la pandémie présenté (le texte) par le ministre de l’Economie et des Finances. Tandis que « Echos du Nord », à la page 7 estime que ce projet de loi n’apporte rien à la relance économique. Le covid-19 n’a impacté le secteur pétrolier gabonais selon le gouvernement.

La loi de finances rectificative, rappelons-le, se caractérise par la nécessité de prendre en compte les conséquences de l’évolution de l’environnement international sur l’économie nationale. En effet, il a fallu tenir compte des effets de l’apparition et de la propagation du Covid-19 concernant notamment : Le prix du pétrole qui s’est fortement contracté pour une hypothèse retenue à 30 dollars, le baril au lieu de 57 dollars dans la loi de finances initiale ; La forte contraction de la croissance économique qui se situerait à -0,8% au lieu de +3,8% initialement prévue ; Une forte baisse des recettes budgétaires obligeant ainsi à procéder à des réaffectations des ressources ; La prise en compte des dépenses liées au Covid-19 qui n’étaient nullement  anticipées auparavant. Ce qui permet de prendre en charge et conformément au cadre règlement, les dimensions sanitaires, sociales et économiques ; la mise en place d’un cadre de gestion conforme aux bonnes pratiques des finances publiques, des ressources reçues des acteurs privés et de la communauté internationale ; L’introduction de l’effort de mobilisation de recettes supplémentaires à travers de nouvelles dispositions fiscales relatives entre autre au secteur forestier ou encore au patrimoine de l’Etat.     

Cependant, les prix des denrées alimentaires flambent dans les marchés, malgré le contexte de la crise sanitaire actuelle.

‘’La Concorde’’ du 19 juin 2020, à la page 3, et « Le Mbandja », à la page 3 traitent de la problématique du contrôle soumis à un visa d’opportunité et de conformité de la présidence de la République. C’est un regard sur les contrats entre l’Etat gabonais et d’autres entités partenaires, souligne le premier journal. Tandis que Le Mbandja juge que le visa d’opportunité des marchés publics, c’est pour renouer avec les mauvaises pratiques de corruption.

« L’Union » du 20 juin 2020, à sa Une et aux pages 2 et 3 titrait : « Retraits bancaires : la taxe à 2%.» En effet, inscrite dans le projet de Loi de Finances rectificative 2020, une taxe de 2% devrait être prélevée sur tout retrait d’argent auprès des banques ou tout établissement de crédits d’un montant supérieur ou égal à un million de francs CFA. Une pilule qui risque d’avoir du mal à passer auprès des futurs assujettis.

« Gabon d’abord », numéro 281, à sa Une et à la page 2 nous apprend qu’il y aurait, au niveau de la taxe, « Le nouveau ‘bouffage’ du gouvernement ». Certes, cette taxe sur les retraits est diversement appréciée. L’hebdomadaire parle sans risque de se tromper de voir une certaine entourloupe. L’on ne comprend pas son urgence. L’argent déposé en banque est-il un trésor de guerre ?

« Le Mbandja » émet son avis sur la taxe, à sa Une et à la page 3 en titrant : « Le gouvernement va nous voler ». En effet, le confrère estime que les Gabonais doivent payer les dépenses énormes du gouvernement. Sur un million de francs, le gouvernement soutire 20.000 francs !

A propos de cette nouvelle taxe, il faut noter que la problématique des retraits contenue dans le projet de loi de finances rectificative 2020 renvoie à deux dimensions. La dimension communautaire et nationale, a expliqué un expert. Au niveau de la CEMAC, il faut se rappeler, selon lui, que des textes règlementaires encadrent la manipulation des espèces supérieures à 1 million de francs CFA. Au plan national, dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, la réduction de la manipulation d’espèces s’inscrit en droite ligne de la volonté du gouvernement d’éradiquer cette pandémie. Au-delà, il faut voir en cette mesure la volonté la d’aller vers une plus grande bancarisation et la digitalisation.  

Il faut signaler aussi qu’il ne s’agit pas d’interdire aux particuliers de retirer leurs dépôts bancaires. L’idée est de les inviter à utiliser plus de virements, de chèques ou encore de cartes bancaires.   

« L’Union » du 20 juin la page 7 : « Infrastructures numériques : le projet ‘CAB 4 plus’ évoqué au palais présidentiel ». En effet, le projet de la fibre optique intitulé « Central Africain Backbone » (CAB 4 plus), est initié par le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba, qui a accordé une audience au ministre d’Etat en charge de la Communication et Economie numérique, Edgard Anicet Mboumbou Miyakou et plusieurs de ses collaborateurs. Un projet qui porte sur le déploiement de près de 2000 KM de fibre optique et l’interconnexion de 26 villes des provinces à la capitale (Libreville).

A la page 8 « Ageos : l’accompagnement de la tutelle acquis ». En effet, l’Agence gabonaise d’études et d’observations spatiales (AGEOS) est un outil au service du développement de tous les secteurs d’activités. Surveillance satellitaire dans de nombreux domaines : forestier, maritime avec des implications dans les secteurs agricole, sanitaire, éducatif, etc.

Toujours à la même page : « Houangni Ambouroue et Bonda Balonzi au rapport à la CNLCEI ». Certes, la poursuite des entretiens d’évaluation avec les responsables impliqués dans l’application des mesures barrières prises  par le gouvernement, la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI) a reçu les deux membres du gouvernement afin d’édifier la commission sur l’usage de six milliards de francs d’eau et d’électricité ainsi que le Transport, la gratuité dans les bus.

« L’Union » du 19 juin 2020, à la page 5 nous apprend sur l’audition du membre de gouvernement en titrant : « Assemblée nationale : Biendi Maganga Moussavou auditionné ». Certes, le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage, de la Pêche et de l’Alimentation était face aux députés ce jeudi, membres de la Commission de la Planification, des Affaires économiques, de la Production et du Développement, que préside la députée Félicité Ngoubili. L’exposé des motifs ont tourné autour des obstacles au développement de l’agriculture pour un véritable système de semences du pays.

A la page 6 : «  La trésorerie des entreprises a été mise à rude épreuve, dans un contexte de baisse généralisée des activités ». En effet, dans un entretien exclusif accordé à la rédaction, le président de l’Ordre national des experts-comptables, Franck Sima Mba évoque des suggestions soumises au gouvernement pour protéger les entreprises. Mais le chef de l’Etat a annoncé la création d’un guichet de financement d’urgence de 225 milliards de francs CFA.

« L’Union » du 18 juin 2020, à la page 8 titrait : « Doing Business : les belles avancées du Gabon ». En effet, la ministre  en charge de la Promotion des investissements, Carmen Ndaot a participé à une réunion de travail par visioconférence regroupant les administrations publiques concernées par les réformes Doing Business. Le classement du Gabon dans le rapport Doing Business 2021 à paraître en octobre prochain.

« L’Union » du 17 juin 2020, à la page 6 nous apprend sur l’industrie en titrant : « Lee White pour une véritable industrie de troisième transformation ». Certes, échanger avec les opérateurs économiques pour un membre du gouvernement est un mécanisme porteur. Lee White cherche à favoriser une véritable industrie de troisième transformation. C’est pourquoi il a visité une unité de transformation de 3è transformation installée dans la zone économique spéciale de Nkok, avec pour objectif, dans cinq ans, accroître les capacités de production de l’industrie forestière.

« L’Union » du 16 juin 2020, à la page 8, titrait : « Prodece : coup d’accélérateur par des accords de Partenariat public-privé ». En effet, le Projet de développement des compétences et de l’employabilité (Prodece) vient de signer des accords de partenariat public-privé (PPP) censés donner un coup d’accélérateur à cette initiative. La passion du métier gagne les jeunes diplômés et Prodece s’articule autour de trois composantes : l’élargissement de la couverture de l’offre de formation et l’amélioration de la qualité des ETFP.

« FD » du 19 juin 2020, à la page 5 titrait : «Transport en commun, le cri d’alarme des jeunes Gabonais taximen ». En effet, se lancer dans les activités génératrices de revenus pour les jeunes Gabonais est un chemin difficile, en dehors de la Fonction publique qui a gelé ses recrutements puisque saturée. Les jeunes exerçant dans le transport public interpellent les pouvoirs publics en vue d’obtenir un soutien particulier. Les contrôles et l’argent quand certains sont en règle.

« Matin Equatorial », à la page 5 nous apprend que la BIRD prête de l’argent. A quelles conditions ? Toutes les autorités gabonaises vont recourir à la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) pour renforcer la stratégie nationale de lutte contre la pandémie du covid-19.

A la même page, le secteur pétrolier, « La chambre africaine de l’énergie apporte son soutien au Gabon ». De fait, l’Institution encourage les investisseurs à bénéficier de la prolongation du 12è cycle de licences offshore en cours lancé en novembre 2018, sur 35 blocs pétroliers.

Société

« L’Union » du 20 juin 2020 à la page 9 évoque les activités culturelles en titrant : « 21-Juin : la fête de la musique se réinvente en ligne ». En effet, l’événement planétaire de sonorités ne se célébrera pas comme d’habitude. Respect des mesures barrières oblige et surtout interdiction, jusqu’à nouvel ordre, de rassemblements de plus de dix personnes. Du coup, la célébration se réinvente en portant plusieurs noms. Le programme a été diffusé le dimanche 21 juin.

A la page 10, titrait : « Faits divers. Disparition de Rinaldi : les langues se délient enfin ». Le 12 janvier dernier, Anderson Rinaldi Abagha Ngoua, 5 ans, du village Abé Eba, à 17 kilomètres de Bitam, sur la route du district de Bikondom est porté disparu. Plusieurs suspects sont encore en détention préventive à la prison centrale d’Oyem. Une femme incarcérée à Oyem, une certaine Morelle Avazolo sollicite une rencontre avec le procureur pour des révélations sur la disparition de Rinaldi. Le 12 janvier vers 21 heures, elle avait aperçu Rinaldi à leur domicile en compagnie de son oncle Bekui. Toutes les personnes impliquées dans cette affaire ont été menacées de mort par Bekui et Asseko, le compagnon de celle qui a livré la version.

A ce sujet, selon Rodrigue Ondo Mfoumou : « Le dossier Rinaldi Abagha est chez le juge d’instruction ». C’est ce que déclare le procureur pour auditionner le principal suspect qui ne reconnaît pas les faits qui lui sont reprochés.

« L’Union » du 16 juin, à sa Une et aux pages 2 et 3 titrait : « Fusillade : deux morts à Oyem ! » En effet, stupeur et effroi à Oyem où une intervention de la police lundi dernier matin au quartier Angone a dégénéré en drame. Un forcené menaçant sa compagne à l’aide d’un fusil de chasse a tiré en direction des policiers blessant mortellement l’un d’eux, le sous-brigadier Cédric Nkomegniang Mba en service à l’Antenne provinciale de la PJ, avant d’être abattu par un tir de riposte.

« Echos du Nord », à la page 2 titrait sur la série des faits divers : « La psychose à Medouneu ». En effet, le chef-lieu du département du Haut-Como est traversé ces derniers temps par une vague d’incendies, de vols et d’autres faits peu habituels dans la petite bourgade septentrionale située à 200 km de Libreville. Difficile d’identifier les vandales dans cette série d’actes qui compromettent le vivre-ensemble. Que force revienne à la loi.

« L’Union » du 16 juin, à la page 5 titrait : « Mairie de Libreville : lancement de ville Amie des Enfants contre le covid-19 ». En intégrant les implications actuelles de la crise sanitaire, cette initiative est effective depuis la veille, lundi, « Ville Amie des enfants », c’est pour les protéger contre la violence, les abus, la discrimination, l’exploitation. Il y a eu la remise d’un kit de confection des masques lavables au maire de la commune de Libreville, Léandre Nzué qui a décliné 5 axes d’intervention.

A la page 6 : « Fermeture des lieux de culte : le désarroi des serviteurs du réveil ». En réalité, depuis quelques jours, des appels à la réouverture des lieux de culte sont lancés par des dirigeants d’églises du réveil. Mais le gouvernement observe un silence assourdissant. Va-t-il céder ?

A la page 9 : « Télévision : « Cacao » ou la plongée dans l’épopée de l’or brun ». En effet, la diffusion de la série Cacao diffusée en première sur la chaîne Canal+ Afrique. L’histoire de deux familles qui se mènent une guerre sans merci autour du cacao, véritable or brun en Afrique de l’Ouest, notamment en Côte-d’Ivoire.

« L’Union » du 15 juin 2020, à la page 6 titrait : « Mindoubé : les recycleurs ont-ils interrompu la collecte ? » En effet, dans le contexte de la pandémie, les déchets particuliers peuvent être infectés par le coronavirus susceptible de se retrouver dans les ordures ménagères. A Mnidoubé, dans la décharge, les gens qui fouillent ne se sont jamais arrêtés malgré la pandémie de Coronavirus.

Sports

« L’Union » du 19 juin, à la page 9 nous apprend sur les activités sportives en titrant : « Aubameyang et les derniers défis de la saison en Premier League ». En effet, la reprise du championnat et les onze matchs à disputer de la première League, Aubameyang se trouve devant une autre actualité : la vérité du rectangle vert. Des défis pour l’artificier.

“L’Union” du 20 juin 2020, à la page 11, titrait :”Panthères A’ : Claude Mbourounot pressenti au poste de sélectionneur”. En effet, il s’agit d’un nouveau challenge pour le vainqueur avec le Gabon du championnat d’Afrique des moins de 23 ans à Marrakech (Maroc), en décembre 2011. C’est le journal qui précise qu’il devrait prendre dans quelques semaines, la tête de l’équipe nationale du Gabon. Il devra travailler main dans la main avec Patrick Neveu en vue de rajeunir l’équipe fanion.

“L’Union”, dans sa livraison du 17 juin, à la page 12 nous apprend la situation de l’international gabonais évoluant à l’étranger, en titrant : “Saint-Etienne : Denis Bouanga élu meilleur joueur de la saison’’. En effet, pour cet attaquant de couloir gabonais de 25 ans, il succède à l’international français Rémy Cabella, lauréat de la saison dernière. Pour un coup d’essai avec les Verts, cette saison, ce fut un coup de maître pour Bouanga.

“L’Union” parue le 16 juin, à la page 11, titrait : “Neveu préoccupé par le sort de certains de ses joueurs’’. Certes, le coach national est inquiet pour les joueurs qui n’ont pas de club. Une situation qui pourrait avoir des répercussions sur les performances de l’équipe nationale. Quitte à lui d’avoir le plus d’informations pour caser un maximum de joueurs.

“L’Union”, dans sa livraison du 15 juin, à la page 12 titrait : “Reprise difficile pour Biyogo Poko et Göztepe’’. En effet, il lui faudra faire bien plus pour être un élément de base de Götzepe, 8è au classement et à 12 longueurs des places européennes, lors des sorties restantes. Idem pour Appindangoye condamné à la victoire pour rester dans la course pour le titre.

Nous vous remercions pour avoir consacré votre précieux temps à lire ces lignes. A très bientôt.

FIN/INFOSGABON/2020

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