Libreville, Dimanche 25 Novembre 2018 (Infos Gabon) – Le leader de la Coalition pour la nouvelle République reproche au sénateur et ancien Premier ministre le fiasco que ce dernier à organisé vendredi au carrefour Rio à Libreville.  

Ça va désormais dans tous les sens dans les rangs de l’opposition. Le torchon brûle entre Jean Ping et Jean Eyeghe Ndong. Le leader de la Coalition pour la nouvelle République (CNR) est en colère contre le sénateur et ancien Premier ministre suite au meeting organisé vendredi au carrefour Rio dans le deuxième arrondissement de Libreville. M. Ping reproche à l’un de ses derniers alliés le fait d’avoir organisé un meeting n’ayant pas drainé de foule.

Seule une poignée de personnes clairsemées visiblement agacées peinaient à suivre les propos ennuyeux du vieillard qui avait du mal à convaincre son auditoire. Des sources concordantes parlent de moins d’une centaine de personnes qui ont effectué le déplacement de Rio.

Suite à ce fiasco retentissant, le candidat malheureux à la dernière élection présidentielle est monté au créneau pour faire la leçon à son poulain. « S’il n’était pas prêt, il aurait dû reporter. Quelle image a-t-on donné ? On dit que les Gabonais sont derrière nous et il n’y a que quelques manifestants ? C’est ça un mouvement populaire ? Non, ça ne va pas du tout. On joue notre crédibilité», s’est offusqué Jean Ping. Devant des regards moqueurs de quelques proches.

Le leader de la CNR reproche également à ce membre du Parlement son crime de lèse-majesté. «Pourquoi n’a-t-il pas simplement rappelé que c’est moi le président élu depuis 2016. On ne demande pas que la présidente du Sénat prenne la place de Bongo. On demande à ce que ce soit moi qui soit reconnu comme président légitime. Au bout de deux ans, il serait temps que Jean (Eyeghe Ndong) le comprenne», a poursuivi Jean Ping, colérique.

Tout comme à son avis, l’ancien Premier ministre aurait aussi «vociféré» des propos d’une rare maladresse. Jean Eyeghe Ndong aurait déclaré que «notre Constitution prévoit en son article 13 que lorsque le président est empêché pour quelque cause que ce soit, il est remplacé par le président du Sénat. Aujourd’hui, c’est Lucie Milebou Aubusson épouse Mboussou. Donc logiquement, normalement et constitutionnellement c’est à Lucie Milebou de succéder à Ali Bongo».

«Que vient faire là-dedans Milebou?», a tempêté Jean Ping. Comme pour se racheter, M. Eyeghe Ndong qui s’est exprimé le lendemain devant quelques partisans au quartier Nkembo a tenté d’adoucir la colère de son mentor. «Il y a un contentieux qui reste à vider depuis la présidentielle d’août 2016 : l’annulation sans explication des résultats de 21 bureaux de vote dans le 2ème arrondissement de Libreville», a-t-il lancé. Avant de réclamer «l’installation de Jean Ping à la place qu’il faut, c’est à dire à la présidence de la République». Mais, le mal était déjà fait, selon certains proches de M. Ping.

FIN/INFOSGABON/PM/2018

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