Libreville, Mercredi 28 Mars 2017 (Infos Gabon) – Alors que le premier camp s’apprête à affronter ce scrutin en rangs serrés, le second reste confronté à de profondes divisions internes.

Dans la perspective des prochaines élections législatives, le gouvernement par le canal du ministère de l’Intérieur a lancé un appel aux états-majors de la scène politique gabonaise à désigner leurs représentants au sein du Centre gabonais des élections (CGE). La structure doit comporter cinq membres de la majorité et cinq de l’opposition. Dans un camp comme dans l’autre, l’appel semble rencontré des fortunes diverses.

Du côté de la «Majorité républicaine pour l’émergence», l’ensemble des partis politiques soutenant le président Ali Bongo Ondimba, l’appel ne semble rencontrer aucun problème. Les réunions et les concertations se multiplient et un bloc semble déjà formé autour du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir).

Des propositions ont d’ores et déjà été soumises au secrétariat permanent de la majorité pour harmonisation avant le dépôt auprès du ministère de l’Intérieur. «Nous sommes unis et nous allons en ordre de bataille aux élections afin de pouvoir donner une majorité confortable au président de la République», a affirmé Carlos Okinda, porte-parole du Parti gabonais du centre indépendant (PGCI).

Quant à l’opposition, une partie a déposé sa liste lundi dernier. Malgré les apparences affichées, certains observateurs avertis pensent tout de même que l’opposition peine à accorder ses violons. Bien des signes semblent l’indiquer.

Sur les 44 formations politiques recensées dans ce bord, trois poids lourds manquent encore à l’appel. Le Parti social démocrate (PSD) de Pierre-Claver Maganga Moussavou, Démocratie nouvelle dont René Ndemezo’o Obiang était encore président, il y a quelques jours avant son exclusion, et le Parti pour le développement et la solidarité sociale (PDS) de Me Séraphin Ndaot Rembogo tardent à se prononcer.

«Il n’y a pas une opposition. Il y a des oppositions», a lâché sous cape un opposant. Ces trois partis comptent également déposer leur liste. Une situation qui ne facilitera pas la mise en place du CGE, organe qui devra fixer la date des élections et en charge de son organisation.

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