Libreville, Mardi 9 octobre 2018 (Infos Gabon) – Faible taux de participation, razzia du parti au pouvoir et déculottée de l’opposition ont marqué les élections couplées de samedi dernier au Gabon.

Très attendues depuis bientôt deux années et reportées à deux reprises, les élections législatives et locales ont finalement eu lieu samedi dernier sur toute l’étendue du territoire gabonais. Sans aucun incident majeur de nature à perturber ce double scrutin qui a été une première au Gabon n’a été signalé. Le Centre gabonais des élections (CGE) qui faisait là son baptême du feu, quelques mois seulement après son avènement, a réalisé un grand coup en matière d’organisation. Une entrée en matière plutôt réussie saluée par les hautes autorités du pays.

Cependant, la seule fausse note qui reste à déplorer est sans doute le faible taux de participation. Les bureaux de vote n’ont pas connu une forte affluence des électeurs. Une situation que les autorités expliquent par le fait qu’au niveau des législatives le premier tour, de tradition, restent généralement peu couru. Elles gardent pour cela espoir que le second tour prévu le 27 octobre prochain connaîtra un fort taux de participation. Mais la grande leçon de ce double scrutin est incontestablement la montée en puissance du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) qui a remporté la majorité des sièges dès le premier tour. Le PDG news look a été créé avec la génération Brice Laccruche Alihnga qui a impulsé d’autres stratégies.

Le bonheur des uns faisant le malheur des autres, l’ensemble des poids lourds de l’opposition sont passés à la casserole. Notamment Guy Nzouba Ndama. L’ancien inamovible président de l’Assemblée nationale a été roulé proprement dans la boue dans son fief au 2^e arrondissement de Koula-Moutou dans le sud-est du Gabon par Jean Massima du parti au pouvoir. Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, une autre figure emblématique de l’opposition et ancien porte-parole de Jean Ping a mordu la poussière dans le 2^e arrondissement d’Akanda. Le porte-étendard de l’Union nationale (UN) a plié l’échine face à l’indépendant Franck Nguema et  Joseph Minko Olenga, candidat du PDG, tous admis au 2^e tour le 27 octobre 2018.

Ce n’est pas tout. Jean de Dieu Moukagni Iwangou a quant à lui trébuché dans le 1^er arrondissement de Mouila. Michel Menga Messone s’est aussi noyé dans le département de la Noya (Cocobeach). Quant à Alexandre Barro Chambrier, président de Rassemblement héritage et modernité (RHM), profondément enraciné dans le 4^e arrondissement de Libreville, affrontera au 2^e tour Séverin Pierre Ndonc Ekomi, un jeune loup aux dents bien longues issu des rangs du PDG. Laminé proprement à Lambaréné dans le Moyen-Ogooué par Madeleine Berre, Paul Marie Gondjout a fait preuve de fair-play en reconnaissant sa défaite.

FIN/INFOSGABON/PM/2018

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