Tentative de putsch au Gabon : La communauté internationale condamne
Libreville, Mardi 8 Janvier 2019 (Infos Gabon) – L’Union africaine, la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale et plusieurs pays ont critiqué à l’unanimité la volonté de quelques mutins de prendre le pouvoir par les armes lundi.
Aussitôt le forfait posé par quelques militaires égarés, les condamnations venant de l’étranger ne se sont pas fait attendre pour condamner vivement le putsch avorté de lundi. En commençant par la Commission de l’Union africaine (UA) qui par la voie de son président est montée au créneau pour critiquer cette démarche datant d’une autre époque. «L’UA condamne fermement la tentative de coup d’Etat intervenue ce matin au Gabon. Je réaffirme le rejet par l’UA de tout changement anticonstitutionnel»,a fait savoir Moussa Faki Mahamat.
La Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC) a dénoncé ce que son président en exercice qualifie d’«agissements d’une poignée de soldats» ayant tenté de déstabiliser les institutions de la République gabonaise. «Le président en exercice de la CEMAC condamne fermement cette action et rappelle que tout changement anticonstitutionnel ou toute prise de pouvoir par les armes constitue une aberration et une violation des principes fondateurs de l’Union africaine», écrit Idriss Déby Itno.
Le président tchadien qui par la même occasion tient également à réitérer son soutien au président Ali Bongo Ondimba, «salue la prompte réaction des loyales forces de défense et de sécurité gabonaises qui ont mis en échec cette visée subversive». D’autres pays africains à l’instar du Burundi ont aussi rejeté l’acte odieux perpétré par le lieutenant Kelly Ondo Obiang et ses hommes.
De son côté, la France, également pays ami du Gabon, a tenu à dénoncer de vive voix le geste des mutins appelant à une mobilisation populaire pour renverser les institutions en place. «Nous condamnons toute tentative de changement de régime extraconstitutionnel. La stabilité du Gabon ne peut être assurée que dans un strict respect des dispositions de sa Constitution», a souligné dans un communiqué Agnès von der Mühll, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.
Antoine Glaser, journaliste et patron du journal confidentiel, La Lettre du continent, n’a pas gardé silence face à ce qu’il qualifie comme un acte datant d’une décennie lointaine. «Ce coup de force [pourtant menée par cinq jeunes militaires] fait davantage penser à une pratique des années 1980», s’en est-il offusqué.
FIN/INFOSGABON/PM/2019
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